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Cornus mas, ou cornouiller mâle.

Si vous passez par les Causses de Gramat, dans le Lot, en février, vous ne pourrez pas ne pas remarquer les fleurs jaunes des petits arbres qui les peuplent.

 

Lorsque je les ai vues pour la première fois, je m'étais arrêtée, fort étonnée et tout à fait émerveillée. Qu'étaient ces végétaux à la floraison si précoce ?

 

 

 

Il s'agit d'un arbre de petite taille, au non latin de Cornus mas, appartenant à la famille des Cornaceae, et dont le lieu de provenance n'est pas certain, même s'il s'est naturalisé depuis fort longtemps dans ces terres du Quercy. On lit dans certains ouvrages qu'il pourrait avoir été introduit du Caucase, de l'Asie mineure, d'Arménie, et ce, dès le néolithique.

 

 

 

Ne cherchons pas plus, il fait donc partie depuis belle lurette, des végétaux de ces coteaux calcaires du Lot et d'autres régions d'Europe, où il semble se reproduire sans problème.

 

 

Le nom de genre, Cornus, vient, selon certaines sources, de la dureté du bois des cornouillers qui s'apparente à celle de la corne. Selon d'autres sources, il viendrait de Cerasus, cerisier. Ce qui est sûr c'est que le bois de ces arbres ou arbrisseaux est si ferme qu'il servait à la fabrication des roues de moulin, ainsi qu'à celle des manches d'outils.

 

Sa floraison si précoce, presqu'hivernale, en fait un végétal très important pour les insectes qui n'ont pas alors encore, grand chose à collecter. Pour notre simple plaisir esthétique, elle est d'un grand intérêt. Que le soleil la traverse ou que le ciel de plomb la mette en relief. Car on ne voit qu'elle puisqu'elle précède la feuillaison, et même si chaque fleur est de petite taille, leur disposition en ombelles, c'est à dire, en groupes, la rend bien visible.

 

 

 

Ensuite, quelques mois plus tard, vient la fructification. Du moins, on peut l'espérer. Car elle n'est pas si évidente que cela. Je n'en ai encore jamais vue sur le cornus de chez moi. Pourtant il a au moins cinq ou six ans et c'est déjà un bel individu. Je craignais qu'il ne s'agisse du manque devenu, hélas perceptible, d'insectes. Or, en écrivant ce feuillet, j'ai vu dans un des ouvrages que j'ai consulté, qu'il est impératif qu'il soit au moins deux. Il s'agit donc vraisemblablement de plantes allogames (gr. Allos, autre, et gamos, mariage). Je suis rassurée, j'en ai planté trois autres, plus jeunes mais qui commencent à fleurir cette année. Nous allons donc peut-être avoir des drupes , soit des fruits du genre de l'olive, qui sont appréciés parait-il par les oiseaux, et dont on peut faire, des gelées, entre autres.

 

 

 

Si cela vous tente d'en planter dans votre terrain, et je ne peux que vous le recommander, il faut absolument qu'il soit calcaire. Après tout, ce n'est que justice, la plus grande part des plus beaux grands arbustes préfèrent les terrains acides !

 

 

 

Pour avoir plus de renseignements, vous trouverez facilement sur internet.

 

 

Tavotte Teurtroy

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Commentaires: 1
  • #1

    Anne Teurtroy (dimanche, 08 mars 2020 11:20)

    Merci à Tavotte pour ce très bel article.
    Une amie et moi, nous avons l'habitude de faire quelques petits pots de gelée de cornouille.
    Pour avoir les fruits, nous mettons un vieux drap blanc sous l'arbuste que nous secouons et ensuite nous n'avons plus qu'à tirer le drap pour ramasser plus facilement les drupes mures.
    La recette est classique des gelées.
    Cependant il vaut mieux avoir des gants et les bras couverts par des manches longues car certaines personnes développent une super gratouille après avoir frôlé les branches et les jeunes feuilles du Cornus mas.